🔥 Découvrez nos profils féminins en ligne dès maintenant !
Lorsqu’un couple traverse une période difficile, la question de la séparation se pose souvent. Mais lorsque des enfants sont en jeu, la décision se complique. De peur de les blesser, de nombreux parents décident de rester ensemble et de faire des sacrifices. Et pourtant.., plusieurs études ont montré que cette solution n’est pas toujours la meilleure, ni pour les parents, ni pour les enfants.. Voici quelques explications.
Un faux sentiment de « devoir » parental
Lorsqu’on est parent, on a souvent l’impression qu’il est de notre devoir de tout faire pour protéger nos enfants, même au détriment de notre propre bonheur. C’est ce qui pousse de nombreux couples à rester ensemble après une longue période de stagnation de leur relation. Ils pensent bien faire, ils veulent épargner des traumatismes à leurs enfants. Cependant, cette attitude repose souvent sur un faux sentiment de « devoir » parental.
Le mythe du traumatisme
On entend souvent dire que les enfants de parents divorcés sont traumatisés pour le reste de leur vie. La réalité est plus complexe. Le divorce est bien sûr un événement difficile qui entraîne des changements et parfois des souffrances. Cependant, de nombreuses études ont montré que ce n’est pas le divorce en lui-même qui pose problème, mais plutôt la manière dont les parents le vivent et le gèrent.
- Si le divorce se déroule dans de bonnes conditions (pas de conflit violent, bonne entente parentale, soutien à l’enfant), l’enfant peut même se sentir soulagé de ne plus être exposé aux tensions de la relation.
- En revanche, lorsque le foyer devient invivable à cause des disputes et des non-dits, l’enfant en souffre, que les parents divorcent ou non.
Le poids de la culpabilité
De nombreux parents restent ensemble parce qu’ils ne veulent pas « faire subir cela à leurs enfants » et se sentent coupables à l’idée d’une rupture de la cellule familiale. Cependant, la plupart des experts s’accordent à dire que ce sentiment de culpabilité est contre-productif.
- Il est souvent lié à la pression sociale et à des prescriptions externes plutôt qu’au traumatisme réel subi par l’enfant.
- Elle oblige les parents à faire passer leurs enfants avant leur propre bien-être, au risque de se négliger et de vivre des années de frustration.
Une maison insupportable
Malgré leurs efforts, il est très difficile pour le couple douloureux d’offrir un environnement sain et paisible à leurs enfants. Les mots non verbaux, les tensions et le manque d’affection se font toujours sentir.
Une atmosphère difficile
Même si les parents ne se disputent pas ouvertement devant leurs enfants, ces derniers sentent que quelque chose ne va pas. Il y a un sentiment constant de malaise. Cette atmosphère tendue et anxieuse n’est pas sans conséquences :
- Stress, troubles du sommeil
- Problèmes de concentration
- Baisse des résultats scolaires
- Retrait
A long terme, vivre dans un foyer où règnent la froideur émotionnelle et le manque de communication laisse des traces. Et malheureusement, les parents sont souvent les derniers à s’en apercevoir…
Conflits traumatisants
Même s’ils font de leur mieux, il est difficile pour des parents qui ne s’aiment plus de se disputer devant leurs enfants. Témoin de conflits conjugaux violents ou répétés est extrêmement traumatisant et déstabilisant pour l’enfant.. Cela peut conduire à :
- Problèmes émotionnels : anxiété, dépression …
- Problèmes de comportement : agression, repli sur soi.
- Difficultés relationnelles et émotionnelles
- Perte du cadre de référence du couple
Si les disputes sont vraiment trop fréquentes et intenses, la séparation peut être la bonne solution pour apaiser les tensions.
Une image déformée de la relation
En restant ensemble alors qu’ils ne s’aiment manifestement plus, les parents donnent de leur relation une image déformée qui perturbe profondément l’orientation affective de leurs enfants.
Un modèle inégal
Faute de mieux, les enfants prennent leurs parents comme modèle, même si ce modèle est loin d’être idéal. Ils observent et intériorisent les modèles relationnels qui ont :
- Ni l’un ni l’autre n’est complice
- Pas de dialogue
- Pas de gestes doux
- Pas de projets communs
En conséquence, ils grandissent avec une vision tronquée, voire carrément négative, de ce qu’est une relation. Il leur est alors difficile de construire des relations satisfaisantes.
Incompréhension et souffrance
Parce que les enfants ne communiquent pas avec leurs parents, ils ne comprennent pas ce qui ne va pas dans leur relation. Ils cherchent des explications :
- Est-ce de leur faute ?
- On ne les aime plus ?
- Les mères et les pères ne s’aimeront-ils plus jamais ?
Cette incompréhension est source d’anxiété et de troubles psycho-affectifs. Elle peut même créer des scénarios catastrophiques dans leur esprit.
L’abnégation
Lorsque vous « souffrez » de votre relation à cause de vos responsabilités parentales, vous finissez généralement par vous oublier. Le danger est de devenir malheureux et amer et de transmettre ce mal-être à ses enfants.
Frustration et amertume
Si vous ne parvenez pas à atteindre votre plein potentiel en tant que couple, vous développerez au fil du temps des sentiments de frustration, qui peuvent conduire à l’amertume. Vous reprochez à votre partenaire le bonheur que vous vous refusez à vous-même. Consciemment ou inconsciemment, on lui en veut de nous priver de notre liberté.
Ces ressentiments refoulés remonteront tôt ou tard à la surface et pollueront l’atmosphère du foyer. Même si elles ne sont pas toujours exprimées ouvertement, les enfants les ressentent dans chaque mot et chaque geste de la vie quotidienne.
Négligence et dépression
Lorsque l’on s’oublie et que l’on ne vit que pour ses enfants, il arrive que l’on s’effondre. Certains parents succombent à des comportements qui peuvent avoir des conséquences graves :
- Ne pas s’investir pour ses enfants
- Négligence
- Addictions (alcool, drogues, jeux d’argent, etc.).
- Dépression, parfois sévère
Là encore, les enfants sont en première ligne et souffrent de la détresse de leurs parents. La maison familiale, seul repère qu’ils aient jamais connu, s’écroule sous leurs yeux…
Qu’en est-il de leur future vie de couple ?
Au-delà du bonheur immédiat, le couple âgé est un modèle de premier amour pour les enfants. Celui sur lequel ils baseront, consciemment ou non, leur vie affective d’adulte.
La prolifération des modèles familiaux
De nombreuses études montrent que les enfants de parents malheureux sont plus susceptibles de reproduire des schémas familiaux dysfonctionnels à l’âge adulte :
- Difficulté à communiquer dans une relation
- Accepter des relations insatisfaisantes
- Manque de confiance en son partenaire
Il est clair que les filles et les garçons peuvent supporter des situations qui ne leur conviennent pas dans une relation parce qu’ils ne savent pas ce qu’est une relation saine…
La peur de l’engagement
À l’inverse, certains enfants de « mauvais » couples peuvent développer à l’âge adulte une aversion pour l’engagement romantique. Ayant intériorisé l’idée que relation = conflit, ces personnes
- Peur de répéter l’histoire de leurs parents
- Préférence pour les relations ponctuelles
- Il est difficile de faire confiance et de s’investir dans une relation à long terme.
Quoi qu’il en soit, les « dommages collatéraux » de la relation d’un parent en difficulté se font souvent sentir à très long terme…
Faut-il rester ensemble ?
Compte tenu des conséquences potentiellement néfastes pour les enfants, est-ce vraiment une bonne idée de « rester ensemble » à tout prix ? Certains experts insistent sur le fait que cette question doit être reconsidérée.
Le divorce n’est pas un échec
Le divorce, longtemps tabou en France, est de plus en plus fréquent parmi les jeunes générations. C’est le signe que les mentalités évoluent… De plus en plus d’experts soulignent également que le divorce n’est pas un échec s’il est réussi :
- C’est parfois le seul moyen pour un couple de se remettre ensemble.
- Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas rester de bons parents…
- Cela donne à chacun une chance de reconstruire sa vie.
En résumé, le divorce n’est pas une fatalité. Et parfois, il est préférable un divorce à l’amiable qu’une cohabitation conflictuelle ou forcée..
Trouver le bon moment
Le divorce est rarement une décision facile ou évidente lorsque l’on est âgé. Pour certains couples sur le point de divorcer, il peut être judicieux d’attendre que les enfants soient plus grands avant d’envisager une séparation.
Bien que rien ne soit jamais idéal, on considère souvent que :
- Avant l’âge de 6 ans : l’enfant perçoit souvent la séparation comme un abandon.
- Entre 6 et 1 an : l’enfant commence à comprendre, mais il a encore besoin de points d’attachement stables.
- Après 1 an : les enfants sont capables de verbaliser leurs sentiments et de comprendre les raisons de la différence, même si celle-ci est encore douloureuse.
C’est à chacun, en fonction de son histoire familiale, de décider si c’est le « bon » moment pour franchir le pas ou non…
Rester de bons parents
Toutefois, si la séparation est inévitable, il est important qu’elle se déroule dans les meilleures conditions possibles et que tout soit mis en œuvre pour préserver le bien-être des enfants :
- Expliquez à l’enfant que son père et sa mère s’aiment toujours, mais d’une manière différente.
- Rassurez l’enfant en lui disant qu’il continuera à voir ses deux parents.
- Montrez-lui qu’ils ont tous les deux un foyer heureux maintenant.
- Faire preuve de maturité et de respect l’un envers l’autre
Avec une bonne communication et beaucoup d’amour, le divorce peut être surmonté sans répercussions majeures, même pour les jeunes enfants.
En résumé
Rester ensemble pour le bien des enfants est sans aucun doute une bonne idée. Mais à trop vouloir les protéger, on risque de leur nuire à long terme. De quoi faut-il donc se souvenir ?
- Le divorce n’est pas nécessairement un traumatisme en soi pour un enfant.
- Un foyer insupportable ou des parents souffrants sont plus traumatisants.
- Vous ne rendez service à personne si vous vous oubliez et si vous « souffrez » dans votre relation.
- Une séparation à l’amiable est souvent préférable à une cohabitation conflictuelle.
- Il est possible de divorcer ET de continuer à être de bons parents pour ses enfants
En fin de compte, il s’agit de trouver un équilibre entre le compromis et le courage, la communication et la maturité. Et surtout, d’être honnête avec soi-même en ce qui concerne ses propres limites. Car on ne peut rendre les autres heureux que si l’on est soi-même heureux…